Lichen striatus new image
La topographie est caractéristique, souvent unilatérale, selon les lignes de Blaschko. Chez l’enfant il s’agit le plus souvent d’une bande unique monomélique. Des atteintes bilatérales ou multifocales sont rares mais ont été décrites. Chez l’adulte les atteintes multilinéaires semblent plus habituelles. Les membres sont le plus fréquemment touchés, mais le tronc et la face peuvent aussi être atteints de façon exclusive.
L’évolution se fait vers la résolution spontanée en moyenne en 9 mois (4 semaines à 3 ans). Il existe fréquemment une hypochromie séquellaire, surtout sur les peaux mates, disparaissant en 1 à 2 ans (lichen striatus albus). Parfois l’aspect est d’emblée hypopigmenté selon les lignes de Blashko sans notion d’éruption initiale. Il pourrait s’agir d’une entité distincte. Les récidives sont possibles par la suite, mais sont rares.
Chez l’adulte, le terme de Blaschkite a été proposé. Le tronc est plus fréquemment touché ; l’atteinte de plusieurs territoires est plus habituelle, parfois bilatérale. L’éruption peut disparaître en quelques jours ou semaines, mais peut récidiver plusieurs fois pendant des mois voire des années.
L’atteinte unguéale est possible et peut précéder l’atteinte cutanée de plusieurs mois à plus d’un an, ou exceptionnellement rester isolée. Elle ne touche souvent qu’un ongle, fréquemment le pouce, et peut se manifester de plusieurs façon : onychodystrophie segmentaire ou de la totalité de la tablette, striation longitudinale, koïlonychie, onycholyse distale, arrêt de croissance, chute de l’ongle, plicature latérale, atrophie. Ces lésons régressent systématiquement, mais persistent parfois plus longtemps que les lésions cutanées (6 mois à plus de 5 ans).
La biopsie cutanée n’est utile qu’en cas de doute diagnostique. L’aspect histologique des lésions initiales peut être évocateur, avec un aspect spongiotique de l’épiderme et un infiltrat dermique papillaire lichénoide lymphocytaire T CD8+ prédominant autour des vaisseaux et des annexes sudorales et pilosébacées. Si une biopsie matricielle est réalisée, l’aspect histologique est celui d’un lichen plan unguéal.
L’étiopathogénie n’est pas connue, mais certaines hypothèses ont été évoquées, notamment un mosaïcisme cutané se révélant sous l’influence d’un facteur déclenchant environnemental tel qu’une virose, une vaccination, un traumatisme ou un terrain atopique. Le lichen striatus est ainsi classé dans les éruptions « paravirales ».
Les diagnostics différentiels sont les autres dermatoses blashkolinéaires telles que le lichen plan linéaire, et surtout l’hamartome épidermique verruqueux inflammatoire linéaire, souvent plus prurigineux et survenant plus précocement dans l’enfance. Le psoriasis linéaire, les blashkites, l’incontinentia pigmenti, les phytophotodermatoses, l’eczéma de contact linéaire, les verrues planes linéaires peuvent aussi être des diagnostics différentiels. Ils peuvent parfois poser de réels problèmes diagnostiques. La biopsie cutanée n’est pas toujours formelle.Relevante Artikel
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