Abtei Fontgombault

Abtei Fontgombault
Abteikirche

Die Abtei Fontgombault ist ein französisches Benediktinerkloster in Fontgombault, Département Indre, Erzbistum Bourges. Es wird dem katholischen Traditionalismus zugerechnet. Das 1091 gegründete mittelalterliche Kloster bestand bis in die Zeit der französischen Reformationskriege. Von 1741 bis 1791 befand sich der Komplex im Besitz der Lazaristen, wurde von 1849 bis 1905 von Trappisten bewohnt und gehört seit 1948 wieder zum Benediktinerorden. Die Kirche und Teile der Abteigebäude wurden 1862 bzw. 1934 als Monument historique klassifiziert.[1]

Geschichte

Laut der Chronik von Maillezais (auch: Chronique de Saint-Maixent) gründete 1091 Petrus a Stella („vom Stern“, französisch: Pierre de l’Étoile, † 1114), ein Gefährte des heiligen Bernhard von Tiron, am Ufer der Creuse das Kloster Fons Gombaldi („Quelle des Gombaldus“), nachdem schon seit 1079 eine Eremitengemeinschaft (darunter Gombaldus und Petrus a Stella) in den Uferhöhlen des Flusses gewohnt hatte. 1569 wurde das Kloster von Calvinisten verwüstet. Ende des 17. Jahrhunderts wiederbesiedelt, gab es 1741 nur noch fünf Mönche, und Fontgombault wurde den Lazaristen überlassen. Nach der Auflösung während der Französischen Revolution wurde das Kloster 1849 durch Trappisten aus dem Kloster Bellefontaine und dem Kloster Melleray neu besiedelt. 1905 kam es zur erneuten Vertreibung der Mönche im Gefolge der Religionsgesetze der Dritten Republik. Die Benediktiner von Solesmes entsandten 1948 Mönche zur Neugründung nach Fontgombault, deren Gemeinschaft bis heute existiert. Das Kloster gehört der Kongregation von Solesmes an und wird von dem traditionalistischen Verein Association Petrus a Stella betreut. Fontgombault gehört neben Le Barroux zu den bekanntesten altritualistischen Klöstern Frankreichs, die eng mit dem französischen Traditionalistenmilieu verbunden sind.[2][3]

Gründungen und Aussendungen

Äbte

  • 1953–1962: Édouard Roux
  • 1962–1977: Jean Roy
  • 1977–2011: Antoine Forgeot (1933–2020[4])
  • seit 2011: Jean Pateau (* 1966)

Der Kirchenbau

Die Kirchenfassade, das Querhaus und der Chor stammen aus dem 12. Jahrhundert und werden von Peugniez für die Reinheit der romanischen Linien gelobt. Speziell den Chor nennt er „majestätisch“. Die Kapitelle sind in ihrer Ausführung von großer Feinheit.

Literatur

Handbuchliteratur

  • Leopold Janauschek: Originum Cisterciensium Tomus Primus. Wien 1877, S. LXXV s. v. Fons-Gombaldi.
  • Philippe Méry: Abbayes, prieurés et couvents de France. Editions du Crapaud, La Roche-sur-Yon 2013, S. 160.
  • Laurent Henri Cottineau: Répertoire topo-bibliographique des abbayes et prieurés. Bd. 1. Protat, Mâcon 1939–1970. Nachdruck: Brepols, Turnhout 1995. Spalte 1189–1190.
  • Bernard Peugniez: Le Guide Routier de l’Europe Cistercienne. Editions du Signe, Straßburg 2012, S. 106.
  • Gallia Christiana, Bd. 2, Spalte 168–169 (mit Äbteliste)

Weblinks

Commons: Abtei Fontgombault – Sammlung von Bildern, Videos und Audiodateien

Einzelnachweise

  1. Abtei Fontgombault in der Base Mérimée des französischen Kulturministeriums (französisch)
  2. Regina Einig: Aus für einen Hoffnungsträger. In: Die Tagespost, 24. Januar 2018, abgerufen am 15. August 2020.
  3. Traditionalisten wegen Missbrauchsverdachts verhaftet. In: Katholisch.de, 17. Januar 2019, abgerufen am 15. August 2020.
  4. Hans Jakob Bürger : „Abt Antoine Forgeot von Notre-Dame de Fontgombault ist tot“ auf catholicnewsagency.com vom 16. August 2020

Koordinaten: 46° 40′ 36,2″ N, 0° 58′ 44″ O

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Autor/Urheber: Daniel Jolivet, Lizenz: CC BY 2.0

Fontgombault (Indre).

L'Abbaye Notre Dame de Fontgombault.

Au Xème siècle, l'ermite Gombault occupait le site, près d'une fontaine (la font Gombault, en latin, "fons" = fontaine, source).

A la fin du XIème siècle, Pierre de l'Etoile* et ses compagnons ermites vivaient dans des grottes près de la fontaine de Gombault, sur la rive gauche de la Creuse. En cette fin de siècle, un certain nombre de chrétiens étaient à la recherche d'humilité, de pauvreté et de solitude. Ce goût de l'ascèse réformatrice se traduisit par le développement de communautés d'ermites dans le Limousin, le Maine et le Berry. Pierre de l'Etoile était amis de "grands réformateurs", comme Vital de Mortain*, Bernard de Tiron* ou Robert d'Arbrissel*.

En 1091, Pierre de l'Étoile transféra sa compagnie d'ermites sur la rive droite et fonda le monastère (le frère de Pierre de l'Etoile, Isambaud, après avoir été peu de temps abbé de Preuilly, fonda l’abbaye de l’Etoile, non loin de Chauvigny, vers 1120).

Pierre de l'Etoile commença par édifier l'église abbatiale qui sera une des plus importantes de la région.

Aux 12 ème et 13 ème siècles l'Abbaye se développe considérablement avec la fondation d'une vingtaine de prieurés.

Au 15ème siècle, les abbés de Fontgombault contribuent avec les Abbayes de Saint-Cyran et de Méobecq au développement de la pisciculture en Brenne par la création de nombreux étangs.

En 1515, Fontgombault était mis en commende*.

En 1569, l'évêque d'Orléans, Morvillers, garde des sceaux du roi et ambassadeur, en avait les profits. Il négligea son monastère. Un de ses successeurs, Antoine d'Alloigny, seigneur de Rochefort, était de religion réformée. Il se fit remplacer par André Paillault, "prêtre sans conscience", qui vole les moines, les rationne, et dégrade les bâtiments pour utiliser les matériaux ailleurs. (Dom Estiennot, bénédictin, chargé d'une vaste enquête dans les bibliothèques et archives monastiques de la France).

Pillée et dévastée par les Calvinistes, l'Abbaye est restaurée à la fin du siècle suivant par le grand Prieur Dom Andrieu.

En 1741, la communauté des Bénédictins*, réduite à cinq membres, est remplacée par des Lazaristes*, qui fondent un séminaire et missionnent dans la région."

Lors de la révolution française, l'Abbaye fut en partie démolie puis vendue comme "bien national". Les emblèmes féodaux sont détruits. En 1793, les bâtiments de l'abbaye furent vendus à un juge de la commune du Blanc.

L'Abbaye appartiendra ensuite à trois familles avant d'être rachetée par les moines Trappistes en 1849. Aidés par une colonie pénitenciaire agricole, ils défrichent également une grande partie des terres du monastère et reprennent en main le domaine.

En 1899, les Trappistes créèrent une distillerie de kirsch. Kirsch vendu sous l'étiquette "Kirsch de l'Abbaye - Distillerie à l'Abbaye de N. D. de Fontgombault (Indre)"

En 1904, les lois anti-congréganistes obligent les moines Trappistes à s'exiler aux États-Unis où ils construisirent un monastère. Les religieux de Fontgombault qui ne sont pas partis, furent répartis dans diverses Trappes de France.

En 1905, fermeture et dislocation du monastère.

En 1905, Louis Bonjean, avocat à la cour d'appel de Paris, rachète la demeure monastique et ses dépendances. Louis Bonjean améliora les conditions de vie des ouvriers, créa une fabrique de boutons, un journal ainsi qu'une école... Il mourut en octobre 1914 suite à ses blessures de guerre.

De 1914 à 1918 : les bâtiments sont aménagés en hôpital militaire pour les blessés de l'armée belge*.

A la fin de la guerre, l'église reprend possession des murs.

De 1919 à 1948, c'est un séminaire inter diocésain pour vocations tardives qui s'établit dans une partie des bâtiments. Pendant trente ans, le séminaire Saint-Martin de Fontgombault forma des prêtres pour plusieurs diocèses.

Après la deuxième guerre mondiale, des établissements similaires ayant été créés, l'effectif des élèves a progressivement chuté et le séminaire a été obligé de fermer ses portes.

En 1948, l'Abbaye redevient bénédictine avec l'installation de 22 moines venus de l'Abbaye de Solesmes. Depuis 1948, les Bénédictins de Solesmes font refleurir la liturgie monastique célébrée en grégorien

Le monastère devint prieuré en 1950.

Aujourd'hui, l'Abbaye Notre Dame de Fontgombault est mondialement connue. Son hôtellerie monastique est très fréquentée. Elle regroupe actuellement près de 60 moines Bénédictins qui ont pris en main l'exploitation de leur domaine rural par l'élevage, l'agriculture et la viticulture.

Dernièrement, Fontgombault a défrayé la chronique locale suite à une dispute concernant la participation de certains moines aux élections. Une plainte concernant les listes électorales de la commune, qui compte 259 habitants, dont 70 moines bénédictins de l’abbaye Notre-Dame, avait été déposée par un collectif d’habitants, qui s’intitulent « les Indignés », protestant contre le maintien sur les listes électorales de 10 moines qui ont quitté Fontgombault en octobre 2013 pour rejoindre l’abbaye de Wisques (Pas-de-Calais).


  • La Chronique de Saint-Maixent composée par un moine de l'abbaye Saint-Maixent, entre 1126 et 1141, nous informe que Pierre de l'Etoile mouru du mal des ardents en 1114 et nous donne les noms de ses deux successeurs : Guillaume et Airaud. La tombe de Pierre de l'Etoile a été retrouvée en 1954 dans la salle capitulaire, puis transférée dans le haut vaisseau de l'église. (A l'aube de l'architecture gothique - Par Jacques Henriet).
  • Vital de Mortain, après avoir passé 17 ans comme ermite, fonde en 1082 un chapitre de seize moines, puis l'abbaye de Savigny en 1112.
  • Bernard de Tiron, pressenti pour devenir abbé du monastère de Saint-Savin-sur-Gartempe, il préfère choisir, avec l'accord du pape, la vie érémitique. Il s'installe dans une cabane près de Saint-Mars-sur-la-Futaie (Mayenne). Ses anciens compagnons finissent par découvrir sa retraite, il s'enfuira jusqu'à l'île Chausey, avant de revenir dans le Maine. Il finira par revenir dans sa communauté d'origine mais restera intransigeant et prêchera la réforme du clergé. Il établira un monastère non loi du bourg de Thiron (Thiron-Gardais dans l'Eure-et-Loir). Bernard de Tiron meurt en 1117.
  • Robert d'Arbrissel est le fondateur de l'abbaye de Fontevraud. Partisan de la "réforme grégorienne", il luttera contre la simonie (le trafic des charges ecclésiastiques) et le nicolaïsme (l'incontinence sexuelle des clercs). Chassé par la révolte des clercs de son diocèse (Rennes), il doit se réfugier à Angers. Il mènera alors une vies ascétique dans la forêt de Craon (dans la Mayenne), entouré de disciples. En 1098, il reprend une vie errante, suivi d'une troupe de pénitents des deux sexes. En 1101 il s'arrête dans le vallon de Fontevrault et y fonde son abbaye. En 1115, il décide de confier son ordre à une abbesse, Pétronille de Chemillé, choisissant ainsi de soumettre ses frères aux soeurs. Il meurt en 1116.
  • Dans le régime de la commende, un ecclésiastique, ou même un laïc, qui tient une abbaye ou un prieuré en perçoit personnellement les revenus, sans exercer la moindre autorité sur les moines.
  • Les moines Bénédictins observent la règle de Saint-Benoît composée au VIème siècle.
  • Les Lazaristes sont les membres de la congrégation de la Mission, fondée en 1626 par saint Vincent de Paul (1581-1660).
  • La revue "Je sais tout" dans son édition du 15 décembre 1915 nous décrit dans un reportage, qui fleure la propagande de guerre, la situation à Fontgombault:

"C'est à Fontgombault, dans une vieille abbaye qui est un monument historique des plus curieux et des mieux restaures — elle appartient a M. Bonjean, le magistrat et le philantrope parisien bien connu — que le gouvernement belge a installé une de ses plus importantes stations de convalescents. (...) Au début de la guerre, on avait logé à l'abbaye tout un bataillon de prisonniers boches. Le local était vraiment trop beau pour de pareils oiseaux et, d'ailleurs, il ne se prêtait peut-être pas à une surveillance de tous les instants. (...) Aujourd'hui les chasseurs poméraniens et les fantassins hanovriens ont laissé la place à des blessés belges des batailles de l'Yser et à ces malades atteints de bronchites graves, contractées dans les boues des tranchées, devant Ypres. Cinq cents soldats sont là, soignés par cinq médecins-majors sous la direction du médecin principal Glaudot, de la 1re division de l'armée royale. (...) Un des majors me montre le régime des convalescents. Par jour: 2 ou 3 œufs ou 2 œufs et une demi boîte de sardines; 2 ou 3 bols de riz au lait; 700 grammes de viande; 800 grammes à 1 kilo de pain; 1 bouillon; 1 kilogramme de légumes; 1 à 3 litres de lait; 1/2 litre de bordeaux vieux. — Vous le voyez, lorsque l'estomac est bon, l'homme est vite restauré et va rapidement reprendre sa place au front. Etc"


Fongombault2.jpg
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Vue aérienne oblique de l'abbaye de Fongombault (Indre)